Ellen MacArthur est en train de réaliser un pur exploit. On le savait, mais la confirmation est venue ce midi du déjeuner de presse organisé par ses sponsors à quelques encablures de la gare Montparnasse et du PC course du Vendée Globe.
Pourquoi ça ? Parce que les cartes de presse sont venues si nombreuses qu'il a fallu changer le lieu, trop petit pour accueillir toute cette troupe confraternelle. La plupart des grandes plumes du secteur et bien d'autres - à l'exception de l'immense Letapir, enfin de retour sur son blog... - avaient répondu présent.
[en transparence sur la photo, on voit bien les deux décorations : B & Q en orange pour les anglo-saxons sur tribord et Castorama pour les Français en bleu sur babord. Pour info, j'ai pris cette photo sur le CD-Rom distribué à l'occasion de ce déjeuner, et je n'ai pas trouvé une seule photo prise sur tribord : la presse française n'y a pas droit. Photo Royal Navy/DPPI]
Comme toujours, on a appris plein de petits trucs plus ou moins croustillants. Par exemple, figurez-vous que le staff de la miss - emmené par le très efficace Mark Turner - ne sait pas où faire arriver Ellen. Ben oui, après avoir inventé le sponsoring sur mesure - le bateau porte un nom et une déco différente en fonction des pays - Ellen et ses garçons se grattent le front pour choisir le port d'arrivée : la France pour faire plaisir à Castorama ou la Grande-Bretagne pour les clients de B & Q ?
A vue de nez, Ellen devrait arriver dans les heures qui suivent l'arrivée des premiers du Vendée Globe, donc la plupart des journalistes nautiques seront aux Sables. A moins d'affréter un jet privé pour emmener tout ce petit monde assister au triomphe de Melle MacArthur entre deux arrivées vendéennes, Brest ou Lorient doivent tenir la corde...
Pendant le déjeuner, Turner a reçu un coup de fil d'un autre coureur de son écurie Offshore Challenges : Nick Moloney, skipper de Skandia, l'ex-Kingfisher de MacArthur. Le contraste entre Nick et Ellen est frappant, tant Nick souffre le martyr psychologique en mer depuis sa terrible tempête du 14 décembre dernier.
A part ça, nous nous sommes souvenu, entre la poire et le fromage, qu'Ellen n'avait pas 30 ans - elle est toujours plus jeune que le benjamin de ce Vendée Globe, Séb Josse - et qu'elle avait 24 ans lors de son Vendée...
Du coup, j'ai demandé à Mark Turner ce qu'elle comptait faire après son record. Réponse embarasssée de Mark : "on n'avait pas trop prévu qu'elle réussisse du premier coup, je ne suis pas sûr qu'elle ait envie de recommencer !". Alors, je me suis permis de suggérer un nouvel objectif à la hauteur du potentiel de l'animal : les JO de Pékin en 2008 !
Ou alors... Mais non, suis-je bête, en 2008, elle a un autre rendez-vous : le Vendée Globe. D'ailleurs Michel Desjoyeaux rôdera dans les parages ;-)
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